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Libération

Blatter rattrapé par les largesses d'Adidas

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publié le 13 juin 2001 à 1h14

Vingt-cinq questions. Acides, déplaisantes, accusatrices. Signées de Lennart Johansson, président de l'Union des associations européennes de football (UEFA), et adressées en début de semaine à Sepp Blatter, président de la Fédération internationale de football (Fifa). Un sujet : les conséquences sportives et financières de la faillite d'ISL (International Sport and Leisure)-ISMM, le groupe de marketing sportif avec lequel la Fifa était associée depuis près de vingt ans. Après l'intermède asiatique de la Coupe des confédérations, le combat entre les deux rivaux du football mondial reprend ce matin au cours d'une nouvelle réunion de crise au siège de la Fifa à Zurich.

Liens étroits. Sommé par Johansson ­ absent de la réunion pour raison de santé ­ mais aussi par son propre vice-président Chung Mong-joon de s'expliquer «pleinement et clairement», le Suisse Blatter, élu à la tête de la Fifa en 1998, tient bon et rejette pour l'instant toute idée de démission. Il a même contre-attaqué en déposant plainte contre plusieurs dirigeants d'ISL, coupables, selon lui, d'avoir détourné vers une «caisse noire» 50 millions d'euros versés par la chaîne brésilienne TV Globo. Accusation floue et plutôt inattendue de la part de celui qui est lui-même soupçonné des pires turpitudes. Des médias suisses et allemands avaient révélé, il y a deux mois, l'existence d'une fondation basée au Liechtenstein ­ Nunca ­, alimentée par ISL dans le but de corrompre de hauts dirigeants sportifs.

A Blatter, ces jo