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Libération

Contrôles sanguins dans le foot

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publié le 15 juin 2001 à 1h16

Un peu timides, ils ont poussŽ la porte des locaux parisiens de BRTV, la radiotŽlŽvision berb?re. A la recherche de nouvelles, ou de rŽconfort. Ce jour-lˆ, l'un vient de Stockholm, o? il vit dans la nostalgie de l'AlgŽrie depuis 17 ans. ÇCette radio, je la vois comme une m?re qui a plusieurs de ses enfants hors de sa maisonÈ, s'enflamme-t-il. Dans le hall, d'autres, venus expr?s de Troyes pour s'abonner, acquiescent: ÇLa tŽlŽ algŽrienne ne montre rien des Žmeutes en Kabylie. A BRTV, on peut avoir des infos.È

ÇLes berbŽrophones se sont appropriŽ cette cha”ne comme leur seul moyen d'expressionÈ, rŽsume Mustapha Saadi, fondateur de BRTV. DiffusŽe par satellite, la station compte une dizaine de salariŽs et quatre millions de tŽlŽspectateurs, selon le Haut Conseil de la francophonie. ÇC'est leur mŽdia. On les rassure. Car les Kabyles ont la hantise d'?tre isolŽs. Dans les moments difficiles, on fait un vrai accompagnement psychologique.È

Ce matin, autre visite spontanŽe: un industriel de Tizi Ouzou, de passage ˆ Paris pour affaires, vient tŽmoigner Çpar devoir patriotique, devant les camŽras. Car il faut que cesse la rŽpressionÈ. JournŽe banale pour cette petite station, nŽe en janvier 2000 ˆ Paris, mais qui vit ˆ l'heure kabyle. Les appels se bousculent au standard, souvent en provenance d'AlgŽrie, malgrŽ le cožt ŽlevŽ des communications. Il y a un mois, jour de la grande manif ˆ Alger: ÇJe suis enseignant ˆ Tizi Ouzou, c'est plut™t calmeÈ; ÇJe vous appelle depuis la Petite Kabyli