Pour Paris-2008, cela aurait dû être une réunion de fête aujourd'hui vers18 heures à l'Hôtel de Ville: il y a aura le nouveau maire, Bertrand Delanoë, des artistes venus du monde entier soutenir la candidature de la capitale aux JO d'été post-Athènes et, bien sûr, le président du Comité de candidature, Claude Bébéar. Jusque-là «locomotive» du dossier parisien auprès des instances sportives internationales, le patron d'Axa est depuis hier l'un des très nombreux mis en examen dans le dossier de «blanchiment de capitaux aggravé» (lire page 16). Aura-t-il la mine sombre ou bien son tempérament de battant et de grand patron habitué aux tempêtes lui permettra-t-il de faire front? La seconde solution est la pus vraisemblable.
Rumeur. D'abord parce que, après réflexion, et consultations tous azimuts, Claude Bébéar conserve la présidence de Paris-2008. Tôt hier matin, on a pu penser le contraire. Une rumeur de démission avait même amené un ou deux journalistes aux portes du Comité, rue des Archives. Renseignements pris, intox. La ministre des Sports, Marie-George Buffet, lui a donné son aval pour rester, Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France aussi, tout comme Bertrand Delanöe et Henri Serandour au nom du Comité olympique français. «Bébéar n'a pas décidé seul de se maintenir, ils lui ont tous demandé», affirme un de ses proches. Même Juan Antonio Samaranch, le président du Comité international olympique (CIO), lui a témoigné sa solidarité depuis Mombasa (Kenya) où l