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Libération

Les Bleus en voyage d'efforts

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publié le 16 juin 2001 à 1h16

«C'est vrai que cette tournée dans l'hémisphère Sud apparaît un peu suicidaire», confiait, au lendemain de la finale du championnat de France, le coach australien (démissionnaire) de l'AS montferrandaise, Tim Lane, à l'Equipe. Et le nouveau responsable des lignes arrières des Springboks, que le XV de France affronte samedi, d'ajouter: «J'ai d'ailleurs avoué à Bernard Laporte que je ne l'enviais pas.»

Honni par ses compatriotes qui l'accusent de «haute trahison», mal vu des Français qui n'ignorent pas qu'il s'est empressé de livrer à l'ennemi leurs petits secrets tactiques, l'ex-entraîneur adjoint des champions du monde 1999 semble n'avoir tiré aucun enseignement du nouvel échec de Montferrand dans la quête du bouclier de Brennus. Echec dont beaucoup, côté toulousain notamment, s'accordent à dire qu'il est surtout imputable à un regrettable manque d'humilité de la part des Auvergnats qui pensaient avoir match gagné avant le coup d'envoi.

Chance unique. Quoi qu'en dise Tim Lane, rarement un entraîneur français aura été placé dans des dispositions aussi favorables à la veille de partir en tournée. Et cet Highway to Hell, chanté par un groupe heavy metal de Sydney, AC/DC, et que doivent prétendument emprunter des Bleus tétanisés, pourrait bien, en fin de compte, se métamorphoser en Sentiers de la gloire, autrement paisibles à arpenter pour des joueurs conscients de se voir offrir une chance unique de s'imposer à ce niveau. Qu'a donc réellement à perdre Bernard Laporte, qui n'a jam