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Libération

Menace de boycottage médical du Tour de France

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publié le 18 juin 2001 à 1h16

l'heure où les contrôles du Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD) montrent que la triche dans le cyclisme relève trop souvent d'un dopage sur ordonnance (Libération de samedi), les médecins des équipes françaises ne manquent pas de culot. Dans un entretien au Monde de samedi-dimanche, Gérard Guillaume, médecin de la Française des jeux, menace ainsi de ne pas accompagner son équipe sur le Tour de France s'il n'est pas autorisé à emporter dans le car des soigneurs les 300 médicaments qu'il juge nécessaires sur le Tour. Ce n'est plus une mallette noire, c'est un gros coffre, digne d'un voyage transatlantique.

Complaisance. «Nous ne voulons pas aller sur le Tour de France dans l'ambiguïté», le soutient le président de la Ligue du cyclisme professionnel française, Yvon Sanquer. Et de demander au CPLD de les recevoir à ce sujet le 20 juin. Car 45 % des coureurs contrôlés positifs lors du Tour de France 2000 ont présenté des justifications thérapeutiques, dont beaucoup semblent de complaisance au CPLD.

Or, le transport des médicaments est strictement réglementé en France. Interrogé par le Monde, le cabinet de la ministre de la Jeunesse et des Sports n'apprécie guère: «Il y a des lois, des règlements, qui stipulent qu'il n'y a pas de liberté de circulation des médicaments, il faut les appliquer.»

Les récentes affaires de dopage ont éclaté à la suite de l'interpellation de voitures de soigneurs. Ce fut le cas dans l'affaire Festina, avec la saisie du contenu de la ca