Menu
Libération

Rome chavire pour les Jaune et Rouge

Article réservé aux abonnés
publié le 19 juin 2001 à 1h17

Rome de notre correspondant

Une incroyable euphorie collective s'est emparée des rues de la capitale italienne, dimanche après-midi. Elle n'a cessé qu'hier au petit matin. Après dix-huit ans d'attente, l'AS Roma a conquis, avec sa victoire 3-1 contre Parme, le troisième titre de champion d'Italie de son histoire. Au coup de sifflet final, près d'un million de personnes se sont déversées dans les principales artères de la capitale. Par superstition aucune manifestation officielle n'avait été organisée. Une semaine plus tôt, alors que des écrans géants avaient été installés place Saint-Jean-de-Latran, l'AS Roma avait laissé échapper le titre, en concédant le nul à Naples.

Mot tabou. Le fantasque club giallorosso (jaune et rouge) était renvoyé à ses vieux démons. En 1986, l'AS Roma avait perdu le titre lors de la dernière journée en s'inclinant à domicile (3-2) contre Lecce, dernier du classement. Depuis une semaine, le mot scudetto (littéralement «écusson»), synonyme de titre de champion, était devenu tabou. Mais dimanche, la victoire s'est rapidement dessinée dans un stade olympique qui, pour l'occasion, contenait visiblement plus que sa capacité officielle de 80 000 spectateurs. La veille du match, les vendeurs à la sauvette reconnaissaient d'ailleurs ne plus avoir de billets «vrais ou faux».

Sur la pelouse, les Romains n'ont jamais été menacés par les Parmesans. Et ils ont finalement pu encaisser les dividendes de leur domination sur l'ensemble du championnat. L'AS Roma a tenu