Beaucoup de bruit pour rien. Telle est la pièce qui s'est jouée hier matin dans les locaux du Comité de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD). Il y avait là, à la demande de l'autorité indépendante, les représentants des ministères de la Santé et de la Jeunesse et des Sports, de la Fédération française de cyclisme, de la Société du Tour de France, accompagnés du patron de la Ligue du cyclisme professionnel et des médecins des équipes françaises. Car, depuis que la police italienne a débarqué le 6 juin dans les hôtels de San Remo sur le Giro, les médecins sont terrorisés à l'idée que les douanes françaises déboulent en plein Tour et leur reprochent le contenu de leurs mallettes de médicaments. Objet de toutes les suspicions, la gent médicale cycliste, arguant de l'obligation de soigner un coureur malade ou blessé sans passer pour un délinquant dopeur, a donc voulu crever l'abcès, allant jusqu'à menacer de boycotter le Tour si les choses n'étaient pas clarifiées.
Michel Boyon, président du CPLD, leur a prêté une oreille attentive. A l'issue d'une réunion «très positive», le juriste a approuvé une sorte de modus vivendi qui n'a pas valeur de droit. Les médecins d'équipe seront autorisés à transporter un certain nombre de médicaments dans une réserve. «Ils ne devront inclure aucun produit dopant ou stupéfiant, ni même des produits comme les corticoïdes, soumis à restriction.» Leur quantité ne doit pas excéder celle nécessaire à un traitement d'une semaine. Le médecin dev