Toulouse contre le reste de la France du foot. C'est l'affiche qui doit se jouer samedi matin. Le stade? Les locaux du Conseil d'Etat. Les arbitres? Dix-sept membres de la plus haute juridiction administrative du pays. L'enjeu? Un énorme pataquès qui menace le football français et ses instances dirigeantes, Ligue et Fédération, incapables d'appliquer leur propre règlement et dont les décisions contradictoires de leurs différentes commissions juridiques tout au long de la saison n'ont cessé de modifier le classement du championnat de France de première division. La Ligue nationale, qui gère le foot professionnel, a bien homologué un classement, le 22 mai. Et c'est l'annulation de cette homologation que les dirigeants toulousains demandent au Conseil d'Etat. Ce n'était finalement pas sur le thème «retenez-moi ou je fais un malheur».
Arme. Toute la saison, les dirigeants toulousains ont multiplié les recours juridiques pour tenter de sauver sur tapis vert une situation sportive désespérée. Ils avaient une arme: l'article 187 des règlements de la Fédération française de football qui stipule qu'en cas de doute sur l'identité d'un joueur, la sanction est le match perdu pour l'équipe qui a aligné ce joueur. Les Toulousains demandent donc que Saint-Etienne, Monaco et Metz soient considérés comme ayant perdu tous les matchs au cours desquels ils ont aligné des joueurs concernés par l'affaire des faux passeports: le Chilo-Italien Contreras pour Monaco, le Colombo-Grec Mondragon pour Me