On imagine le bon monsieur Simonet, président de la Fédération française de football, saisissant une serpillière pour éponger, samedi à l'heure de l'apéro, des litres de sueur froide. Et pousser un ouf de soulagement à faire trembler les murs des locaux d'Orléans, où il venait de prononcer le discours clôturant l'assemblée fédérale. Quelques minutes plus tôt, à Paris, au Conseil d'Etat, Isabelle De Silva, commissaire du gouvernement, venait de conclure un brillant exposé de près d'une heure en invitant la plus haute instance de la justice administrative du pays à ne pas accepter la requête du Toulouse Football Club visant à annuler l'homologation du classement du championnat de France de D1 dans le cadre de l'affaire des faux passeports.
Le Conseil d'Etat n'a pas encore rendu sa décision il le fera au plus tard mercredi , mais, «dans 90 % des cas», soulignait Me Thiriet, avocat de la Fédération et de la Ligue, au sortir de l'audience, il suit l'avis du commissaire du gouvernement.
Souffle d'un boulet. Si la tradition est respectée, Nantes sera bien champion de France; Toulouse, Saint-Etienne et Strasbourg seront bien relégués; Guingamp ne piquera pas la place de Strasbourg en Coupe Intertoto; le championnat de France ne se jouera pas dans les prétoires. Et messieurs Simonet et Bourgoin (son homologue de la Ligue) ne prendront pas le boulet, dont le souffle les a tout de même bien décoiffés, en pleine poire.
Car, dans ses conclusions, la commissaire du gouvernement a évoqué l