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Libération

Les Bleus victimes de la «Springboxe»

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publié le 25 juin 2001 à 1h21

A Durban, Afrique du Sud- France: 20-15 (14-15)

Pour l'Afrique du Sud: 1 essai, Krige (33e); 5 pénalités, James (3e, 20e, 43e, 76e, 95e). Pour la France: 4 pénalités (12e, 25e, 28e, 36e); 1 drop, Merceron (41e).

Personne ne pourra dire qu'ils n'avaient pas été prévenus. Dès le coup de sifflet final du test précédent, la tension n'avait cessé de monter, relayée par les déclarations belliqueuses, voire carrément menaçantes, de plusieurs Springboks défaits qui cherchaient ainsi, logiquement, à se remotiver.

Visage lacéré. Rien que de très naturel jusque-là. Le rugby est un sport d'affrontement et l'on sait à quel point il est important pour une équipe de prendre d'emblée l'ascendant physique sur son adversaire. Les Français, mentalement blindés après leur démonstration à l'Ellis Park, ne s'avouaient donc pas plus effrayés que ça par les rodomontades du deuxième ligne Mark Andrews (très remonté) et de ses copains. D'autant que les Sud-Africains n'ont jamais été vraiment réputés pour leur délicatesse sur le terrain. Le genou jadis broyé de Michel Vannier et, plus récemment, le visage lacéré (par des crampons) de Jean-François Tordo sont là pour en attester.

On savait donc les Boks durs. On ne les croyait plus aussi gratuitement violents. Et surtout, on ne pensait pas qu'à l'époque du rugby «moderne», un corps arbitral de niveau international pouvait faire preuve d'autant de laxisme, confronté au comportement inqualifiable de certains joueurs tels Andrews, bien sûr, mais aussi Butch J