Washington
de notre correspondant
Ses ennemis, et il en compte pas mal dans le monde du tennis, le présente comme un type irascible, paranoïaque, mégalo, mythomane, possessif, en un mot, insupportable. Richard Williams, 73 ans, s'en fout et ne fait rien pour arranger son cas. Pour lui ne comptent que ses deux filles Venus (21 ans, 2e mondiale) et Serena (19 ans, 5e mondiale) qui compte parmi les favorites du tournoi de Wimbledon Venus est tenante du titre dont le premier tour commence aujourd'hui.
Il les adore, ses fillettes. Son «double trouble», comme il dit. IlÊa façonné leur carrière depuis qu'elles ont l'âge de tenir une raquette. Et malheur à quiconque ose s'en prendre à elles: le vieux est toujours prompt à sortir ses griffes, avec excès, toujours. Depuis la villa familiale de Palm Beach, qu'il quitte rarement, Richard fustige les adversaires de ses filles et invente des histoires à dormir debout, allant jusqu'à faire croire un jour qu'il a participé au rachat de l'immeuble Rockfeller Center à New-York pour 3,9 milliards de dollars.
«Grosse dinde blanche.» Il commence vraiment à faire parler de lui en 1998. Une peccadille: il avait alors traité la joueuse Irina Spirlea de «grande et grosse dinde blanche», ce qui n'était certes pas très aimable. Spirlea avait eu auparavant le malheur de bousculer Venus au cours d'un match lors d'un changement de côté, maladresse qui avait semblé «raciste» aux yeux de Williams père. «Elle a de la chance de ne pas être tombée sur Serena,