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Libération

Un nerf de famille

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publié le 25 juin 2001 à 1h21

En Allemagne, plus qu'ailleurs, on ne rigole pas avec les règlements. Même s'ils sont parfaitement stupides. Pour avoir mordu de quelques mètres sur sa ligne blanche délimitant la sortie des stands, Ralf Schumacher, alors en bagarre avec son frère Michael pour le gain du Grand Prix d'Europe, s'est vu pénaliser d'un «stop and go» de dix secondes qui lui a ôté toute chance de s'imposer devant son public. Le plus rageant, c'est que cette manoeuvre ne lui a apporté aucun avantage en temps ou en place dans une course où chaque dixième de seconde avait son importance. Pire, son frère Michael a lui aussi empiété sur cette fameuse ligne continue avec la roue avant gauche de sa Ferrari, sans être inquiété par les commissaires sportifs. A juste titre d'ailleurs puisque ce petit écart ne lui a apporté aucun bénéfice.

Mine contrariée. Après la course, remportée par le champion du monde en titre, devant Juan Pablo Montoya sur la deuxième Williams-BMW et David Coulthard, sur McLaren-Mercedes, le cadet des Schumacher avait de bonnes raisons d'afficher une mine contrariée. Comme l'a souligné son frère en conférence d'après-course: «La bagarre avec Ralf était belle, et sans cette pénalité, je pense que la fin de course aurait été plus serrée, et sans doute plus difficile pour moi.» Comme à Montréal deux semaines auparavant, le jeune pilote Williams aurait pu prétendre décrocher sa troisième victoire en F1.

Encore une fois, ce neuvième Grand Prix de la saison s'est résumé à une affaire de famil