Comme il était prévisible depuis l'avis du Commissaire du gouvernement, Isabelle De Silva, samedi, le Conseil d'Etat a décidé hier de ne pas bouleverser le classement du championnat de France de football de D1.
Les dirigeants toulousains demandaient que tous les clubs dont l'un des joueurs a été convaincu de tricherie, pour avoir utilisé un faux passeport afin de masquer une nationalité extra-communautaire, aient match perdu. Une équipe ne peut en effet pas aligner plus de trois joueurs originaires d'un pays n'appartenant pas à l'Union européenne.
Les Toulousains défendaient la logique du «qui triche perd si on s'en aperçoit», a priori implacable. Sauf pour la plus haute instance administrative française, qui, en rejetant leur requête, signifie au foot français que l'accom modement avec les règlements est toléré sur les terrains hexagonaux.
Madame De Silva avait toutefois demandé que la requête du TFC concernant le match Toulouse-Saint-Etienne (0-1) soit acceptée, et que le club ait match gagné sur «tapis vert». C'est chose faite par le Conseil d'Etat. Cette décision alambiquée doit être d'autant plus cruelle pour les Toulousains, à qui on avait proposé un marché jouer la saison prochaine en D2 (1) contre le retrait de leur recours , que le Conseil d'Etat a condamné la Fédération française (FFF) et la Ligue nationale (LNF) à verser 20 000 francs de dommages et intérêts au club.
Après le président de la FFF, Claude Simonet, samedi, on a sans doute lâché un grand soupir d'aise