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Libération

La guérilla colombienne plombe la Copa America

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publié le 28 juin 2001 à 1h23

Bogota correspondance

Le président colombien Andrés Pastrana est en colère: on veut lui piquer sa Coupe de foot pour raisons de sécurité. La Copa America doit voir s'affronter douze équipes du continent dans le pays andin, du 11 au 29 juillet, mais l'enlèvement lundi près de Pereira (à 318 km de Bogota) du vice-président de la Fédération colombienne de football (FCF), Hernan Mejia, coordinateur de l'événement, a tout remis en cause. Hier après-midi, la Confédération sud-américaine de football (CSF), présidée par le Paraguayen Nicolas Leoz, réduisait à néant des semaines d'efforts diplomatiques de Pastrana, en annonçant la «suspension» de la Copa America: «Tant que le dirigeant séquestré n'est pas libéré. On ne peut pas jouer dans un pays où le vice-président de la Fédération est retenu en otage.»

Carton rouge. Mardi, l'ambassade d'Argentine à Bogota recevait des menaces d'enlèvement contre les joueurs de leur équipe. De leur côté, les Mexicains évoquaient la possibilité de rester à la maison, et signalaient négligemment avoir la capacité de l'organiser. Tout cela faisait un peu trop pour Andrés Pastrana. Cette compétition était promise au pays depuis 1987, et il s'est lui-même déplacé à une réunion extraordinaire des responsables sportifs du continent, au début du mois, pour garantir son bon déroulement. Depuis, il a promis le plus grand dispositif de sécurité de l'histoire du pays, nommé un général à sa tête et menacé «les violents d'un carton rouge».

Malheureusement, pas mal