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Libération
Interview

«Le bénévolat ne doit pas excuser l'incompétence»

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publié le 30 juin 2001 à 1h25

Dans l'Athlétisme français, secrets de famille (1), Stéphane Caristan, ancien champion d'Europe sur 110 mètres haies, estime que l'athlétisme tricolore va droit dans le mur. Tout y passe, le copinage, l'inertie de la fédération, le dopage... Entretien à l'occasion des championnats de France, ce week-end à Saint-Etienne.

Zéro médaille à Sydney, accident ou fatalité?

Accident. Nous avions cinq médaillés potentiels. Ils se sont cassé la figure pour diverses raisons, avec des entraîneurs différents. Cela étant, Sydney a révélé un problème de fond, de structure...

Pas le vrai niveau de l'athlétisme français?

On n'était pas loin du vrai niveau... Derrière les leaders, on a des jeunes performants dans les catégories juniors ou espoirs mais qui ont du mal, pour l'instant, à intégrer le très haut niveau.

L'équipe de France est apparue comme une pétaudière

L'équipe de France vivait en autarcie à Narrabeen (un camp d'entraînement à 50 kilomètres de Sydney, ndlr), les entraîneurs se sont bouffé le nez, et cela a créé une spirale négative. Les athlètes n'aspiraient qu'à une chose: aller au village olympique. Et ils se sont retrouvés en souffrance. Il y avait un grand sentiment de frustration. On ne peut pas être performant dans ces conditions.

Qui est responsable?

Apparemment personne. Les gens se sont déclarés ni coupables ni responsables. On a dit qu'il y avait trop d'entraîneurs personnels... Et l'affaire n'a pas été réglée, puisqu'on est reparti sensiblement avec les mêmes personnes, les mêm