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Libération

Les All Blacks broient du noir

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publié le 30 juin 2001 à 1h25

Wellington envoyé spécial

La victoire donne des ailes. Il y a trois semaines, la Nouvelle-Zélande, comme la France, doutait de son rugby. Après la Coupe du monde, le Tri Nations (1) et la Bledisloe Cup (2), c'est le Super 12 (3) que les équipes néo-zélandaises abandonnaient à l'ennemi héréditaire, l'Australie. Mais, à la veille du match contre une équipe de France qui l'avait privée de finale mondiale en 1999, la Nouvelle-Zélande revoit la vie en noir. Les Blacks ont battu les Samoas et l'Argentine. Deux «petites» équipes. Mais ça fait du bien. Au-delà d'un match pour l'honneur, contre un XV de France également requinqué par un joli début de tournée en Afrique du Sud, certains analystes du rugby noir annoncent déjà la victoire de leur équipe dans le prochain Tri Nations. Les Blacks, estiment-ils, ont débuté cette année plus frais, plus affûtés, plus affamés que les dernières saisons. «Pas d'équipes "néozed" en demi-finales du Twelve [le Super 12], c'est deux semaines de récupération en plus pour les joueurs», suppute Sri Krishnamurthi du magazine Rugby News.

Lassitude. Toutes les explications sont bonnes pour justifier les sautes de régime de la Dream Team du rugby mondial. Le manque d'expérience: des hommes forts sont partis (Sean Fitzpatrick, Fred Bunce, Zinzan Brooke, Josh Kronfeld) et n'ont pas tous été remplacés. Six des quinze Blacks qui débuteront le match à Wellington n'ont pas joué la demi-finale de 1999. Allez dire ça à Bernard Laporte, le coach français, qui n'a gar