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Libération

Les Français pâlichons dans «leur» GP

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publié le 30 juin 2001 à 1h25

Magny-Cours envoyé spécial

Un petit circuit créé en 1959 par Jean Bernigaud, maire de Magny-Cours, est devenu le circuit de Nevers - Magny-Cours sous François Mitterrand, moyennant des investissements qui frôlent aujourd'hui le milliard de francs (150 millions d'euros). Ce ruban de goudron qui accueille depuis 1991 le Grand Prix de France a trouvé son public. De 60 000 spectateurs, l'affluence a plus que doublé en dix ans, mais le public n'a applaudi qu'une fois au succès d'un pilote français, sur une monoplace propulsée par un moteur tricolore. C'était en 1993, avec Alain Prost sur une Williams-Renault. Huit ans après, les chances sont minimes pour qu'une Marseillaise retentisse dimanche. Pourtant, certains Français pourraient sourire à l'issue du GP de France. Peut-être Michelin, certainement pas Renault. Peut-être Olivier Panis, et pourquoi pas Jean Alesi.

Michelin idéal. C'est plutôt du côté de chez Michelin, manufacturier français, que la cote est la plus élevée. Avec Williams-BMW (1), Michelin, pour son retour cette année en Formule 1, a gagné à deux reprises (GP de Saint-Marin et du Canada), mais c'est la première fois de la saison que les techniciens de Clermont-Ferrand débarquent sur une piste qu'ils connaissent par coeur. Grâce à une grosse expérience dans d'autres catégories, ils ont pu déterminer la gomme idéale à fabriquer pour ce Grand Prix. Et les prévisions météorologiques semblent vouloir avantager Michelin, dont les pneus s'accommodent à merveille d'une piste