Menu
Libération

Le jour le plus noir des Bleus

Article réservé aux abonnés
publié le 2 juillet 2001 à 23h58

à Wellington

A Wellington, Nouvelle-Zélande bat France 37-12 (17-6)

Nouvelle-Zélande. 4 essais: Wilson (23e), Thorne (33e), Lomu (78e), Howlett (80e). 4 transformations: Brown. 3 pénalités: Brown (16e, 41e, 50e).

France. 4 pénalités: Skrela (8e, 12e, 43e, 54e).

Quand on lui a donné le choix entre un mousquet et une hache de combat, nommée Tu-Nui-a-Ranga, le chef de guerre Te Hoataewa répondit: «Un guerrier respecte et honore son adversaire en le combattant au corps à corps, pas en se cachant dans les ombres.» En demi-finale de la Coupe du monde, en 1999, les All Blacks avaient oublié les paroles de l'ancêtre maori. Ils avaient été vaincus. Ils ont appris à respecter les Français.

Alors, ils leur ont fait l'honneur d'un combat au corps à corps, sans fleurs, sans brutalité excessive, non plus. Le nouveau stade de Wellington est noir de monde. Comme leurs guerriers adulés, le public néo-zélandais porte le deuil de l'ennemi. Dans le froid glacial de l'hiver austral, les Blacks entament leur danse guerrière.

Puis les Bleus jouent leur chance, campent dans le camp black. Ils tiennent vingt minutes. David Skrela passe deux pénalités. Mais les Français n'arrivent pas à pousser leurs attaques jusqu'au bout. Et la machine noire se met en route. Les Blacks font ce qu'il faut pour garder le ballon. Ils lancent leurs lignes arrière. Les Français ne savent plus où donner de la tête. Ils défendent à gauche, la balle est déjà repartie à l'autre aile. Ils tiennent la poussée black au centre, les t