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Libération

La justice italienne marque la Juventus à la culotte

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publié le 4 juillet 2001 à 23h59

Rome de notre correspondant

«Le Calcio doit sortir des pharmacies», avait proclamé en 1998 Zdenek Zeman, alors entraîneur de l'AS Rome, provoquant le premier grand scandale du dopage dans le foot italien. Aujourd'hui, le Calcio entre dans les salles des palais de justice. A la suite des déclarations de Zeman, qui s'étonnait notamment de l'explosion musculaire de deux attaquants turinois, et au terme d'une longue enquête, le procureur Raffaele Guariniello a obtenu lundi le renvoi devant les tribunaux de l'administrateur délégué de la Juventus, Antonio Giraudo, et du médecin du club, Riccardo Agricola. Le procès a été fixé au 31 janvier 2002. Sur la base de l'ancienne législation antidopage, les inculpés sont soupçonnés de «fraude sportive» pour avoir utilisé des médicaments interdits par le CIO, ainsi que d'«administration de médicaments dangereux pour la santé». Ils risquent jusqu'à quatre ans de réclusion.

Santé de fer. Selon le procureur, les joueurs de la Juventus auraient été «traités» entre juillet 1994 et septembre 1998, dans le but de mettre en oeuvre des «processus biochimique et bioénergétique de stimulation au niveau cérébral, musculaire et cardiaque pour augmenter leurs prestations». Il s'appuie sur un rapport de deux experts scientifiques, Gianmartino Benzi et Adriana Ceci, dont certains passages ont été publiés hier par le quotidien La Repubblica.

Une cure massive de fer aurait ainsi été administrée à douze joueurs, parmi lesquels Alessandro Del Piero, Filippo Inza