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Libération

La corruption politique championne de la D1 libanaise

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publié le 6 juillet 2001 à 0h00

Beyrouth

de notre correspondante

Jeudi 28 juin, le ministre libanais de la Jeunesse et des Sports, Sebouh Hovnanian, a dissous le comité exécutif de la Fédération libanaise de football (FLF) «pour avoir contrevenu à son propre règlement». Un nouvel épisode dans le scandale des matchs truqués qui secoue le foot libanais depuis avril. Jugeant «illégale» cette dissolution, la FLF a immédiatement porté plainte auprès de la Fifa, du Comité international olympique et de la Fédération asiatique de football, à laquelle est affiliée la fédération libanaise. Neuf des douze clubs de la D1 sont accusés par la FLF d'avoir truqué ou tenté de truquer des matchs.

Peu après la dernière journée du championnat, l'affaire a éclaté au grand jour. Deux rencontres s'étaient soldées par une «mascarade», de l'avis général. L'Akha Aley laminait le Chabab el-Sahel par 10-0, «un score jamais vu, a fortiori dès la première mi-temps comme ce fut le cas», convient Claude Achcar, journaliste sportif. Quant au Homenmen, pourtant classé avant-dernier, il battait par 6-5 le Tadamon Tyr, champion du Liban. Une victoire «contre-nature» pour tous les observateurs.

La FLF suspend les résultats de la dernière semaine et ouvre une enquête. Elle accuse l'Akha Aley d'avoir visé la seconde place, qualificative pour le championnat arabe interclubs. Et le Tadamon Tyr, dont le public encourageait ouvertement l'équipe adverse, d'avoir cédé la victoire à celle-ci pour la sauver de la relégation. En échange, le Tadamon aurait o