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Libération

En quête d'un autre havre

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publié le 9 juillet 2001 à 0h02

Le Havre

de notre correspondante

Parmi les 38 bateaux qui participent actuellement au Tour de France à la voile (1), Tepacap, qui navigue sous la bannière de l'Association de l'administration pénitentiaire et de la protection judiciaire de la jeunesse (AP/PJJ). Dans l'équipage, une poignée de jeunes arrivés là dans le cadre d'actions de prévention à Montpellier, Brest ou La Rochelle. Avant le départ, Eddy, 18 ans, était à la fête, côtoyant des étudiants de Polytechnique, les uniformes blancs des affaires maritimes et les stars de la course, tels Isabelle Autissier, Marc Thiercelin, Hervé Gauthier, ou les Néo-Zélandais doubles vainqueurs de l'America's Cup. Et puis un soir, il y eut ce verre de trop, la vitrine brisée d'un magasin de voilerie. Hôpital, hôtel de police. Fin de la course. «Il a pété les plombs», dit un animateur. «C'est nul», conviendra Eddy lui-même. Mais on ne fait pas de vagues: le commerçant l'embauche quelques jours comme... vigile. L'incident est classé et, pour Tepacap, l'aventure se poursuit.

«Pédagogie de la réussite». Une aventure commencée il y a deux ans quand une poignée de fans de voile, basée à La Rochelle, convainc l'administration de donner leur chance à ces jeunes en difficulté, placés en foyer ou sortis de prison. Un ancien voileux psycho-rééducateur, Jacques Peninou, fait vivre le projet Tepacap, avec Sylvain Bouillaguet, conseiller pédagogique à la Direction départementale de la protection judiciaire. Avec un optimisme bien ancré: «Ces jeunes