Boulogne-sur-Mer
envoyée spéciale
Viendront? Viendront pas? La question qui agi te toute la caravane du Tour 2001, des suiveurs aux journalistes en passant par les cyclistes, a démodé cette année les traditionnels paris sur le maillot jaune. Elle passionne tout le monde, divise en deux camps retranchés les brûlants d'impatience et les morts d'angoisse. Chacun affûte ses arguments et risque ses tuyaux. C'est plus animé que les débats d'avant la Grande Guerre sur la question d'Orient. C'est que l'affaire concerne une éventuelle irruption intempestive de la maréchaussée.
Désordre. Le Tour de France réconcilie d'habitude le suiveur avec le gendarme, mobilisé pendant trois semaines pour lui ouvrir la route. On en oublierait pres que les méchants pv pour excès de vitesse. Mais, depuis les scandales Festina et TVM sur le Tour 1998, plus rien ne tourne rond dans le vélo. Pandores, policiers, voire douaniers s'invitent régulièrement sur les étapes des grandes courses cyclistes et fouillent allègrement les camions des équipes, les cham bres des coureurs et les mallettes des médecins. Cela fait très désordre, car ils repartent rarement bredouilles, l'effet de surprise aidant.
Inquiétude. A ceux qui pensaient que la page était tournée ou qu'il s'agissait d'un zèle national, la récente perquisition sur le Giro a montré que nos émules de voisins savaient dépasser le maître. 300 enquêteurs ont dressé en une courte nuit près de 250 procès-verbaux de saisie de médicaments et autres produits dopa