Bogota de notre correspondant
Insécurité ou pas, la Copa America débutera en Colombie mercredi. La décision a été prise jeudi dernier par la Confédération sud-américaine de football (CSF), lors de ce qui est apparu comme le dernier pas d'une valse du pognon interprétée par le grand orchestre des sponsors.
Au premier pas de la valse, une semaine auparavant, la CSF avait annulé la tenue du plus vieux tournoi de la planète dans le pays andin, à cause d'un mauvais coup de pub de la guérilla colombienne: les rebelles avaient enlevé l'un des organisateurs de la Copa. Après un mois de mai marqué par des attentats meurtriers dans plusieurs villes organisatrices, le rapt faisait déborder la coupe de l'insécurité.
Bourde. Aussitôt après «la gifle» de la suppression, les Colombiens avaient désigné sponsors et télé comme les véritables responsables, alors que leur président, Andrés Pastrana, se fendait d'une diatribe contre les «multinationales des communications». Première d'entre elles, Traffic, propriétaire brésilienne des droits de l'événement, semblait à ce moment tenir pour acquis l'organisation de la Copa dans le sud du Brésil, loin de toute guérilla.
Mais quelques heures plus tard, les rebelles, conscients de ce qui fut sûrement une bourde, libéraient le responsable sportif. Les Colombiens ont alors lâché leurs négociateurs sur le continent et, dans un deuxième pas, la Confédération rendait la Coupe au pays andin tout en la reportant à 2002. Tandis que des ouvriers recouvraient mome