Chapeau l'«artiste»: donné pour moribond, critiqué de toutes parts, soupçonné de corruption, Sepp Blatter est reparti renforcé de Buenos Aires, où s'est achevé ce week-end le congrès extraordinaire de la Fédération internationale de football (Fifa), qu'il préside depuis 1998.
Réélection. L'affaire de la banqueroute d'ISL, l'agence de marketing associée avec la Fifa depuis plus de vingt ans, devait le couler, avec l'aide appuyé des dirigeants de l'Union européenne des fédérations de football (UEFA). Mais Blatter a retourné en sa faveur la majorité des 202 délégués et, d'après certains, se présenterait désormais en position ultrafavorable pour sa réélection l'année prochaine. Pourtant, les questions sur ISL et l'existence d'éventuelles caisses noires demeurent.
Blatter a promis un audit complet lancé sur la situation financière de la Fifa et, en attendant, a rassuré, y compris le trésorier de l'UEFA, qui s'est déclaré «soulagé». «L'unité est maintenant revenue dans cette salle et dans la famille du football», a pu alors prétendre le Suisse, sans risquer d'être trop brutalement démenti. Du moins dans les semaines à venir. Les délégués africains ont particulièrement apprécié sa démonstration et sa promesse de donner le Mondial en priorité à l'Afrique dès que le système de rotation des continents entrerait en vigueur. Un engagement déjà vaguement tenu par le passé et à ce jour pas encore suivi d'effets.
Motion. Autre geste en direction des délégués des pays du Sud: l'adoption d'une