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Libération

Armstrong roule en Ferrari

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Le coureur avoue être suivi par le docteur italien, chantre de l'EPO.
publié le 10 juillet 2001 à 0h02

Anvers envoyée spéciale

Dans le temps, le coureur ne pouvait compter que sur ses jambes, la chaleur de son dossard et son vélo. Au soir de l'étape, il était réconforté par les encouragements de son directeur sportif et les massages décontractants de son soigneur. Désormais, le coureur moderne dispose d'un effectif pléthorique à son service, un peu comme une écurie de bolide automobile. Aux managers et médecins d'équipe s'ajoute maintenant un aréopage de professions assez éloigné de la petite reine.

Prenez Armstrong. Tard, dimanche soir, il s'est fendu d'un communiqué pour reconnaître qu'il est patient, régulièrement depuis 1995, du sulfureux docteur Ferrari, le médecin de Ferrare qui a promu l'utilisation de l'EPO dans le peloton et qui sera jugé en Italie en septembre. Son dernier rendez-vous avec Ferrari remonte au printemps, deux mois avant le départ du Tour de France. Le double vainqueur de la Grande Boucle n'a pas fait cet aveu spontanément. Cela faisait suite à une longue enquête du Sunday Times parue le matin même. Une information bien mal venue qui a, un temps, créé la panique à l'US Postal, équipe américaine pourtant archi-professionnelle.

L'armoire et l'avocat. Lance Armstrong n'avait pas reçu en tête-à-tête le journaliste anglais, auteur des révélations. Pour les interviews sensibles, les coureurs imposent désormais la présence de leur avocat. C'est à prendre ou à laisser. Pour rédiger le communiqué aux termes bien pesés, il a également une attachée de presse. Pour r