Madrid de notre correspondant

«J'ai hâte d'enfiler le maillot du Real et de montrer ce que je peux apporter à ce club.» C'est sur ces paroles ponctuées d'un sourire ému que Zinedine Zidane a conclu son bref discours. Avant de se retirer, tout en élégance, dans un beau costume noir. Hier en début d'après-midi, dans le Palacio de Hielo, l'ancienne patinoire du Real Madrid, la star de l'équipe de France laissait un peu sur leur faim les quelque 300 journalistes (un record: même Figo, l'an dernier, n'avait pas eu droit à un tel traitement) venus avec empressement «couvrir» un événement: la présentation du footballeur le plus cher de la planète, acheté entre 480 et 500 millions de francs (73 et 76 millions d'euros) à la Juventus de Turin et arrivé dimanche soir en jet privé à Madrid.

Fierté. Les choses avaient été organisées en grand: un chapiteau géant, une dizaine d'écrans passant en boucle le best of du joueur, un podium imposant devant l'effigie blanc-bleu d'un Zidane sans calvitie. Timide, comme gêné d'être entouré d'une dizaine de hauts cadres du club, l'intéressé, bronzé et solennel, a souligné avec son habituel accent marseillais «sa fierté d'être intégré au Real Madrid» pour les quatre années à venir: «Cela faisait longtemps que je rêvais de venir dans ce club. A 29 ans, après cinq ans à la Juve, c'était le bon moment.» Dans son entourage, on dit que le meneur de jeu français aurait même souhaité venir dès l'an dernier, mais, à l'époque, avec l'achat de Luis Figo, les comp