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Toronto plébiscité par les athlètes

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La ville possède déjà les trois quarts des installations sportives utiles.
publié le 10 juillet 2001 à 0h02

Montréal de notre correspondante

Vendredi à Moscou, le Comité international olympique désignera, entre Paris, Toronto, Pékin, Istanbul et Osaka, la ville qui accueillera les JO d'été 2008.Tour d'horizon

des candidatures.

Toronto a d'ores et déjà remporté une médaille d'or, magistralement décrochée par son maire... dans la catégorie «gaffe de l'année».

Mel Lastman a beau se confondre en excuses et exprimer dans tous les médias ses plus profonds regrets, il ne parvient pas à dissiper le malaise provoqué par sa «blague», pour le moins inappropriée, racontée le mois dernier à un journaliste du Toronto Star. Interrogé sur sa participation à une réunion de l'Association des comités nationaux olympiques de l'Afrique, Mel Lastman a déclaré qu'il ne souhaitait pas se rendre au Kenya, parce qu'il craignait les serpents. «Pourquoi voudrais-je me rendre à un endroit comme Mombasa?, s'est exclamé le maire. Je m'imagine dans une marmite bouillante avec tous ces indigènes dansant autour de moi.»

Cette déclaration, qui, selon le maire, n'était qu'une plaisanterie, a soulevé une vague de protestations indignées. Au Canada, pays d'immigration et de minorités, certains ont réclamé la démission du maire. Mais ces propos ont aussi trouvé écho au sein du mouvement olympique. Dan Moyo, secrétaire général des comités olympiques de l'Afrique australe, estime que le maire a «envoyé un message à ceux qui voudront réévaluer la candidature de Toronto. Pas seulement en Afrique, mais sur tous les continents».

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