Pékin de notre correspondant
Vendredi à Moscou, le Comité international olympique désignera, entre Paris, Toronto, Pékin, Istanbul et Osaka,
la ville qui accueillera les JO d'été 2008. Tour
d'horizon des candidatures.
A-t-on jamais vu pays aussi sûr de lui? Depuis des mois, la Chine traite la candidature de Pékin non pas tant comme une chose acquise que comme un dû. Le gouvernement chinois, véritable ordonnateur de cette candidature, a orchestré sa campagne olympique en faisant comme s'il était impensable, à la fois pour des raisons historiques liées à la quête d'universalité du mouvement sportif, mais aussi eu égard au poids démographique de l'empire du Milieu, que ces Jeux-là lui échappent.
Occultées. Aucune autre ville en lice, il est vrai, n'en a fait autant pour transformer sa candidature en une grande cause populaire. Le logo du Comité pour la candidature olympique de Pékin (Bobico), une représentation stylisée d'un geste du tai-chi, cette gymnastique traditionnelle chinoise, apparaît partout, avec le zèle autrefois réservé aux affiches maoïstes. Seuls les 80 ans du PC chinois, le 1er juillet, ont un temps occulté les JO dans la propagande officielle. La ville de Pékin revendique 98 % d'adhésion populaire à sa candidature, un chiffre qui n'a, toutefois, pas grand sens dans la mesure où aucun argument en sa défaveur n'a pu s'exprimer en Chine, et les opinions négatives à l'étranger, comme la récente résolution hostile du Parlement européen, ont été occultées par les médias o