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Libération

Festina en danseuse

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Après le procès, le sponsor pense à quitter le cyclisme.
publié le 12 juillet 2001 à 0h03

Verdun envoyée spéciale

Adossé au bus de l'équipe, Yvon Sanquer, le directeur sportif de Festina, fait grise mine. Pourtant, tout sourit sportivement à celui qui dirigeait en 1997 la modeste équipe de la Mutuelle de la Seine-et-Marne aux 5 millions de francs de budget. Festina, en onze ans de sponsoring cycliste, a touché son premier maillot jaune avec Christophe Moreau. Et Florent Brard porte fièrement le maillot blanc du meilleur jeune. L'équipe dispose désormais d'un budget de 25 millions de francs, une bonne moyenne dans le peloton. Mais «depuis le début de l'année, le sponsor réfléchit à l'intérêt de poursuivre dans le vélo. La décision tombera la dernière semaine du Tour», confie Sanquer. L'homme est sans illusions, même s'il espère un retournement de situation, voire un désengagement en douceur, par le biais d'un partenariat qu'il s'emploie à trouver.

500e piqûre. L'horloger andorran, l'un des plus gros budgets cyclistes des années 90, était arrivé sur la plus haute marche du podium en 1997: première du classement UCI (Union cycliste internationale). L'équipe s'est abîmée l'année suivante dans le scandale. Festina était devenue synonyme du dopage généralisé et médicalement contrôlé dans le peloton. Sur les fameux carnets du soigneur belge Willy Voet, par qui le scandale avait éclaté, on pourra lire que son fils adoptif Richard Virenque avait reçu sa 500e piqûre d'EPO à la veille du Tour 1998.

A l'automne 1998, tous voyaient l'horloger jeter l'éponge. Mais son PDG Miguel