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Libération

A Paris, y croyait-on vraiment?

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Déception teintée d'indifférence vendredi, à l'Hôtel de Ville.
par David Revault d'Allonnes et François LORIN
publié le 14 juillet 2001 à 0h05

La nouvelle est tombée très en avance, dès 16 h 10. Mais, brouhaha oblige, rares furent ceux, parmi les quelque 2 000 invités présents dans la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville de Paris, à comprendre instantanément le verdict du CIO. «Alors, c'est quoi là ?», demande une dame. Son voisin : «ça y est, c'est plié.» «C'est étonnant», ironise la dame.

Le commentaire de Philippe Séguin, guère plus étonné, tombe comme un slogan : «Surpris non ; déçu oui.» Et l'amateur de football de rappeler le Mondial 1978, attribué à l'Argentine des généraux, et de s'interroger : «Est-ce que donner les Jeux olympiques à un pays qui ne respecte pas les droits de l'homme est le meilleur moyen de les faire respecter ?» Anne Hidalgo, la première adjointe au maire, elle, y a cru jusqu'au bout : «J'étais persuadée que ça allait être Paris, J'étais prête à bondir.»

Opportunité. Un peu plus loin, Jean Tiberi profite de l'absence de Bertrand Delanoë pour enchaîner les interviews : «Notre dossier était excellent. Entre nous, c'était le meilleur. D'autres raisons ont décidé les membres du CIO. Il faut savoir encaisser les coups», conclut, en connaissance de cause, l'ancien maire. Coupes de champagne, crêpes et gaufres circulent à foison. De retour de Moscou, Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, arrive après la bataille : «Notre présentation était formidable. On a senti une certaine indifférence des membres du CIO, comme si la décision était déjà prise.»

Portes ouvertes. Au Comité national