Silverstone envoyé spécial
Chez McLaren, les mines sont de la couleur des carrosseries : d'un gris virant au noir. Le moral des troupes ne va pas fort. Hakkinen (champion du monde 1998, 1999 et 2e en 2000) ne triomphe plus. Coulthard se fait distancer au championnat par Michael Schumacher à chaque Grand Prix. La belle machine à gagner dont est si fier Ron Dennis, le président de TAG McLaren Group, s'est enrayée en début de saison. Les efforts de l'écurie anglaise et de son motoriste allemand, Mercedes, sont depuis quelques semaines voués à l'échec. Il y a encore trois semaines, avant la 50e victoire de Michael Schumacher, à Magny-Cours, Ron Dennis croyait encore pouvoir inverser la tendance. Depuis, il reconnaît que la situation est préoccupante (1). Outre le manque de réussite de ses pilotes, la perte de fiabilité de ses machines et leur compétitivité fluctuante, Dennis a dispersé beaucoup d'énergie depuis quelque temps à éteindre des feux politiques. Comme lors du faux départ de son ingénieur vedette Adrian Newey vers l'écurie Jaguar.
Malchanceux. Dans tous les domaines, la F1 est une affaire d'équilibre et celui de la puissante écurie McLaren est perturbé. Depuis le début de la saison, ce sont les pilotes qui en sont les principales victimes. Malgré quelques cafouillages avec l'utilisation des nouvelles aides au pilotage, et surtout une difficile adaptation aux systèmes de départ semi-automatiques, Coulthard, qui fait sa meilleure saison, et Hakkinen, malchanceux, n'ont pas