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Libération

Le comité olympique a la tête qui tourne

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Le successeur de Juan Antonio Samaranch est élu aujourd'hui.
publié le 16 juillet 2001 à 0h05

Moscou envoyé spécial

Il y a du Molière chez Juan Antonio Samaranch. L'envie de jouer jusqu'au bout, de mourir sur les planches de son «théâtre olympique» et pas ailleurs. Après avoir réussi la mise en scène probablement la plus importante de sa carrière ­ les JO à la Chine, décision «sportive» devenue en quarante-huit heures un événement majeur de politique internationale ­, le président du CIO aurait pu enfin passer la main. Et ce matin, après vingt et un ans de règne et à la veille de son 81e anniversaire, prendre une retraite glorieuse sous les acclamations d'une assemblée dont on a encore pu mesurer vendredi la fidélité sans faille. Mais «le Vieux» entend jouir activement de son titre tout frais de «président honoraire à vie» et ainsi pouvoir assister aux réunions de la commission exécutive du comité. En clair, tirer encore quelques ficelles.

Belles-mères. A quelques heures de l'élection de son successeur, un souhait du «petit marquis» (il a été anobli en 1992) reste encore un ordre. Avant même que la résolution allant en ce sens ne soit votée, le favori de l'élection, le chirurgien belge Jacques Rogge, en a donc pris bonne note. Le contraire aurait d'ailleurs été étonnant: Rogge a le soutien de Samaranch et les «gens de Pékin» savent à quel point cet appui peut changer le cours de l'histoire. Difficile dans ces conditions de se montrer ingrat. Mais est-il taillé dans le bois tendre dont on fait les serviteurs? Ira-t-il prendre ses ordres dans la maison de Barcelone où Sa