C'est une ascension éclair. Jacques Rogge est devenu hier président du CIO moins de dix ans après y être entré. C'est peut-être une des raisons de son succès: il n'a pas eu le temps de s'y faire des ennemis. On ne lui en connaît pas de déclarés. Et il n'a rien fait pour s'en faire, même s'il occupe le poste très exposé de président de la commission d'évaluation des Jeux d'été. A ce titre, il peut revendiquer une part de la réussite de ceux de Sydney, «les plus réussis de l'histoire», selon Samaranch.
Consensus mou. Grand, mince, toujours souriant, Jacques Rogge a gardé de son passé d'athlète une belle prestance. Il fut champion du monde cadet de voile et participa trois fois aux Jeux olympiques, en 1968, 1972 et 1976. Sur son curriculum vitae de sportif, on trouve aussi dix sélections dans l'équipe belge de rugby.
Sa carrière dans l'administration sportive a débuté bien avant son entrée au CIO. Chef de mission aux Jeux d'hiver à Innsbruck (1976) et Calgary (1988) et d'été à Moscou (1980), Los Angeles (1984) et Séoul (1988), il préside, depuis douze ans, l'Association des comités nationaux olympiques européens. Au CIO, il est membre de la commission médicale et de la commission exécutive (depuis 1998).
Le «chevalier» Rogge il a reçu cette distinction du roi Baudouin ne sera pas un révolutionnaire. Des trois favoris dans la course à la présidence, il était celui du changement dans la continuité et du consensus mou. Lui parle de sens de la diplomatie. C'est une qualité qui lui