L'Alpe-d'Huez envoyé spécial

Lance Armstrong a monté hier L'Alpe-d'Huez à la vitesse d'une motocyclette dans sa barrique de fête foraine. En 1997, Pantani avait mis 37'35'' pour gravir les 14 kilomètres d'ascension (record à battre); cette fois, l'Américain a mis 26 secondes de plus que l'Italien, à la moyenne de 22 km/h. «J'étais très motivé par cette étape mythique, a expliqué Armstrong. C'est un honneur de la remporter. Je voulais vraiment la gagner, mais pas simplement pour mettre mes adversaires à distance. Juste parce que c'est une étape de tradition dans le Tour.» Précisons qu'à cette vitesse, il n'est jamais prudent de monter sans casque. Bref, l'Américain remporte l'étape et laisse Ullrich (Telekom) à 1'59'', Beloki (Once) à 2'09''. Moreau (Festina) finit, lui, 4e à 2'30''. C'est le podium du dernier Tour. On ne fera pas de mauvais esprit. Simplement, c'est la preuve éclatante que le dopage vit ses dernières heures. Au général, c'est le très amical François Simon (Bonjour) qui, profitant du désistement du peloton dans l'étape de Pontarlier, devient leader: «Si je peux arriver jusqu'à la journée de repos en jaune, ça serait pas mal... Je sais que Kivilev n'est pas très loin.» De son côté, Armstrong remonte à la quatrième place du classement (à 20'07'') et Ullrich à la 7e (à 22'41'').

Savonnette et lavande. Depuis Hugo Koblet, on sait que les grands cyclistes sont ceux qui sentent la savonnette et l'eau de Cologne à l'arrivée. Lance Armstrong, hier, au sommet de L'Alpe,