L'Alpe-d'Huez envoyée spéciale
Depuis deux ans, un constructeur italien prête aimablement de jolies voitures aux suiveurs journalistes. Elles sillonnent les routes du Tour pour la plus grande notoriété de la firme. Chacun y applique soigneusement le logo de son journal à côté des autocollants de la marque. Le constructeur ne limite pas là ses largesses. A chaque étape, une équipe de mécaniciens hors pair attend le suiveur pour le dépanner, éventuellement, sur le champ. Ainsi, ce confrère espagnol qui a heurté un plot central en béton sur la route. Après quelques tonneaux, il a fini sa glissade sur le toit. «Le gars a eu de la chance. La voiture ressemble à une sculpture de César. Mais lui n'a qu'une petite égratignure à la tempe», raconte Dominique, un mécanicien. La marque italienne a dû lui fournir une nouvelle automobile.
Nuits blanches. Il y a aussi des nuits que les mécanos passent bien blanches, quand les directeurs sportifs ont joué aux autotamponneuses dans la caravane. «Ils déposent leurs voitures le soir. Elles doivent être impeccables dès le lendemain matin», témoigne le mécano. Les organisateurs du Tour sont très à cheval là-dessus.
Certains journalistes font fort. Comme cet Italien, l'an dernier, qui a fait 400 kilomètres sur l'autoroute sans ouvrir ses deux rétroviseurs latéraux. Le lendemain, il est revenu. A force d'utiliser le klaxon, il avait coincé l'avertisseur à bloc dans l'airbag du conducteur. «On l'a revu très souvent celui-là», sourient les mécanos. Cet