Max Biaggi aura ramassé même les miettes, dominant de fond en comble les essais et ce Grand Prix d'Allemagne du début jusqu'à la fin. Sur un circuit du Sachsenring modifié et modernisé, le pilote italien se relance dans la course au titre en revenant à 10 points de son adversaire et compatriote, Valentino Rossi, toujours leader du championnat du monde. Biaggi s'est enfui, laissant son coéquipier Carlos Checa s'expliquer avec Shinya Nakano qui signe son premier podium en 500 cm3. Et abandonnant Rossi, loin derrière.
Décalage horaire. Parti de la 11e place comme en Angleterre il y a quinze jours, Rossi n'a pas pu effectuer la remontée qu'il espérait. Le pilote Honda, qui avait gagné de la sorte à Donington, payait encore le décalage horaire de son voyage au Japon où il répondait à la demande de Honda d'aller disputer les essais des huit heures de Suzuka. Une erreur sans doute du constructeur japonais, qui aura mis son pilote phare dans une situation de faiblesse alors qu'il jouait jusque-là les patrons du peloton. Rossi a été perturbé tout le week-end et s'est beaucoup affairé pour se réadapter à sa machine. Résultat: une septième place à plus de 20 secondes de Biaggi.
«Il n'y a pas de meilleur moyen de remporter une course que de la mener de bout en bout», a déclaré le pilote romain. Biaggi avait de quoi jubiler, déclarant qu'il aurait été prêt à se battre si quelqu'un était parvenu à sa hauteur. Cette victoire redonne un visage plus humain au jeune Rossi et, surtout, redore le