Luz-Ardiden envoyée spéciale
Le Tour sillonne la France en juillet. Il en profite pour célébrer au passage et à sa manière les sites chargés d'histoire et les lieux de mémoire. A commencer par les siens. La Grande Boucle aime par-dessus tout s'incliner sur les mausolées qu'elle s'est construits, célébrer ses morts, rendre hommage pêle-mêle aux grands hommes qui ont dirigé l'épreuve et aux cyclistes tombés en plein effort. A deux ans du centenaire du Tour, les commémorations vélocipédiques se font plus nombreuses. Hier, Jean-Marie Leblanc, le directeur de l'épreuve, a salué le buste de Jacques Goddet, son prédécesseur, qui surveille désormais le passage du col du Tourmalet (Hautes-Pyrénées), point culminant de la Grande Boucle. La stèle noire de l'ancien journaliste avait été inaugurée officiellement en juin, six mois après l'enterrement à Saint-Louis des Invalides de l'homme au casque colonial et à la Japy portative, qui dirigea l'épreuve pendant cinquante ans, de 1936 à 1986.
Curés et maillots. Les Pyrénées sont désormais à égalité nécrologique avec les Alpes, ces deux hauts lieux de légende du Tour. Le col du Galibier (Hautes-Alpes) permet depuis longtemps de s'incliner sur le monument dédié à Henri Desgrange, le fondateur de l'épreuve décédé en 1940. Samedi, le peloton avait pu penser à Fabio Casartelli dans la descente du col du Portet-d'Aspet (Haute-Garonne), où le coureur italien a fait une chute mortelle en 1995. Sa stèle se dressait au kilomètre 77,5 de l'étape Foix-Sa