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Libération

Des politiques accessoirement fans

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Les municipales passées, le gratin ministériel se fait rare.
publié le 25 juillet 2001 à 0h10

Lavaur envoyée spéciale

Le Tour se défend, bien sûr, de faire de la politique. Le spectacle y perdrait en affluence. L'épreuve qui rassemble tous les amis du vélo se garde bien de diviser. Il reste qu'en un septennat, Jacques Chirac a été plus souvent associé au Tour que François Mitterrand en deux. Jamais une rencontre avec l'ancien premier magistrat de France socialiste sur ses terres natales charentaises, ses terres d'élection morvandelles ou les Landes de sa maison de Latche. Avec un président de la République aux attaches si diverses, presque chaque édition du Tour aurait pourtant pu en donner le prétexte. Le vieux suiveur se souvient simplement d'un François Mitterrand fraîchement élu, posté l'appareil photo en bandoulière, au bord d'une route dans le massif Central. C'est lui qui était venu au Tour et non l'inverse. L'Elysée était passé par Richard Mariller, directeur adjoint du Tour et ancien résistant, pour organiser la chose. Mais François Mitterrand n'avait pas voulu faire un bout d'étape dans la voiture des patrons de l'épreuve.

A la maison. Le président en exercice a reçu en revanche toute la direction du Tour dans son château corrézien de Bity en 1998. Jean-Marie Leblanc et Jean-Claude Killy, l'ancien président d'ASO, ont même couché chez les époux Chirac avant le contre-la- montre de Brive. Les organisateurs du Tour étaient très en retard pour le dîner présidentiel puisqu'on était en plein scandale Festina. L'équipe avait été virée du Tour le jour même. Mais Ber