Lavaur envoyé spécial
Hier, c'est Rik Verbrugghe (Lotto), coursier belge de la plus belle origine avec le tampon de label rouge sur le haut de la cuisse, comme les poulets fermiers, qui a enlevé l'étape entre Pau et Lavaur (232 km). Il bat au sprint son compagnon d'échappée l'Italien Marco Pinotti (Lampre-Daikin). Le peloton est arrivé quinze minutes plus tard. Ce n'était pas une journée pour plumer cette volaille qui courait devant, s'est-il dit, car Armstrong et Ullrich l'avait déjà passé à la flamme dans les Pyrénées.
Hier, ce fut une étape où le peloton a pédalé en causant de tout et de rien. Armstrong s'est presque assoupi. Rik Verbrugghe est la fierté de la Belgique: moitié lion flamand, moitié coq wallon. C'est surtout le type même du gars qui gagne à l'aveuglette: «Mes lunettes étaient sales, mais j'avais les jambes pour aller au bout.» Verbrugghe, 27 ans, déjà vainqueur, cette année, de la Flèche Wallonne, du Critérium international et du prologue du Giro à plus de 58 km/h de moyenne, a reconnu toutefois avoir pris le départ du Tour affaibli: «Je m'étais fait renversé par une voiture, une semaine avant. Depuis, ça va mieux.» Verbrugghe, ou l'homme qui gagne avec de la peau de saucisson sur les lunettes à 44,097 km/h de moyenne.
Mais c'est au journal le Monde que l'on doit la nouvelle du jour: «8 des 16 échantillons urinaires prélevés lors des deux premières étapes pyrénéennes présenteraient des traces de corticoïdes et de broncho-dilatateurs.» Le CPLD, le centre de pré