L'équipe de France de judo se lance dans une aventure particulière avec les championnats du monde qui débutent aujourd'hui à Munich. Jamais le judo français n'était à ce point parti dans l'inconnu. Fabien Canu, le directeur technique national (DTN), parle même de mondialisation du judo. «Le gâteau est le même, mais maintenant il faut le couper en plein de petites parts. Il y avait 17 pays médaillés à Atlanta en 1996. A Sydney, il y en a eu 25 (tout comme aux championnats d'Europe à Paris en mai dernier, ndlr).» Pour l'ancien champion du monde, le judo est en plein essor depuis les Jeux de Barcelone en 1992. «C'est devenu un phénomène mondial, dit-il. Il suffit de voir comment les trois villes candidates aux prochains championnats du monde ont présenté leur candidature au congrès de la Fédération internationale, cela ressemblait à un dossier digne des Jeux olympiques.» C'est le Caire qui a finalement obtenu gain de cause pour l'édition 2005.
Modifications. Pour faire face à cette évolution, la France a dû modifier les structures, les mentalités et redynamiser tout un groupe habitué à débarquer en terrain conquis, ou en tout cas, avec une cote très élevée. Le judo français fait toujours partie de l'élite mais la distribution des cartes a changé. «Je m'attends à cinq ou six médailles, ce qui n'est pas une fourchette basse, insiste Fabien Canu. Avant, le pays le plus médaillé obtenait onze médailles. Maintenant, sept c'est un maximum.»
Staff technique. Pour lui, l'aventure passe p