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Libération

L'EPO entre en piste à Saint-Denis

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par François LORIN
publié le 27 juillet 2001 à 0h11

Philippe Lamblin, ancien président de la Fédération française d'athlétisme et organisateur du meeting de Saint-Denis (comptant pour la Golden League), avait décidé de recourir à des contrôles antidopage pour détecter la prise d'érythro poïé tine (EPO). A partir de prélèvements urinaires tels qu'ils ont été mis au point par le laboratoire de Châtenay-Malabry. En plus d'avoir fait venir 65 000 personnes au Stade de France (où doivent avoir lieu les championnats du monde d'athlétisme en 2003), Philippe Lamblin peut désormais s'enorgueillir d'un autre succès: la détection du premier cas de dopage à l'EPO dans l'athlétisme.

Celui-ci implique la Russe Olga Yegorova, 29 ans, championne du monde en salle du 3 000 m à Lisbonne en mars, dont l'ascension fulgurante avait laissé perplexe plus d'un observateur. En 1999, son record personnel sur la distance était de 8'33''02. A Saint-Denis, le 6 juillet, la Russe a réalisé la meilleure performance mondiale de l'année sur cette distance, avec un chrono de 8'23'' 75. Un gain de dix secondes en deux ans...

De quoi la mettre en confiance pour les championnats du monde d'Edmonton (Canada), qui débuteront le 3 août... mais qu'Olga Yegorova va sans doute devoir suivre de son salon, compte tenu de la suspension immédiate prévue par le règlement de la Fédération internationale d'athlétisme. Hier, non sans une certaine fierté, Bernard Amsalem, président de la fédération française, se déclarait satisfait et réjouit que «le premier contrôle positif à l