Saint-Amand-Montrond
envoyé spécial
Le cyclisme cosmo-magnétique est né. Le Texan ne pédale plus: il lévite sur sa tapisserie d'Aubusson sur les routes du Tour de France. Forcément, c'est super difficile pour les autres de le suivre: «Il y a lui et les autres», dit fort justement Stéphane Javalet de l'équipe Big-Mat Auber, dont l'un des coureurs reprisé de partout après une chute eut cette phrase qui restera en remontant en selle: «Ben quoi, on n'est pas des pédés.» Si le Tour rachète la Gay Pride, on pensera à lui pour tracter le char des gais pédaleurs avec son petit vélo.
Maigre comme un trèfle. Mais revenons à Lance Armstrong. Voilà un homme qui a sa place dans les étagères de la grande bibliothèque du sport. L'Américain possède aujourd'hui le privilège d'être couché à la fois dans les encyclopédies de cyclisme et dans les ouvrages scientifiques, rapport au cancer qu'il a vaincu. Il est d'ailleurs tellement maigre qu'on dirait un trèfle à quatre feuilles. Quatre comme ses victoires d'étapes dans ce Tour 2001, la dernière vendredi dans le contre-la-montre de 61 km entre Montluçon et Saint-Amand-Montrond. Son rival allemand, Jan Ullrich (Telekom), a pris 1'39'' dans la vue. Deuxième de l'étape, l'Espagnol Igor Gonzalez Galdeano a lui accusé 1'24'' de retard sur le Texan. Ces Espagnols sont vraiment nourris sous la mère. Au général, quelques changements prévisibles: Ullrich est toujours deuxième, mais à 6'44''. Joseba Beloki (Once) hérite de la troisième place, à 9'05''. Kivil