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Libération
Interview

«Chacun se tait pour pouvoir gagner sa vie»

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Le coureur Jérôme Chiotti avait avoué se doper. Il a suivi le Tour à la télé:
publié le 28 juillet 2001 à 0h12

Saint-Amand-Montrond envoyée spéciale

Le vététiste français Jérôme Chiotti avait remporté le titre mondial de cross en 1996. Avant d'avouer s'être dopé dans une interview, et de rendre le maillot arc-en-ciel à son dauphin, en 2000. Devenu champion de France 2001 de VTT, il devait participer, samedi, à la première manifestation antidopage en France. Une randonnée cycliste entre Saint-Amand-Montrond et Orléans. Organisée par Charles-Henri Michel, un Orléanais, cycliste amateur et fondateur, en juin 1997, de l'Association de lutte contre le dopage, elle réunira les cyclistes de l'équipe Lapierre (dont Gilles Delion et Jérôme Chiotti), ainsi que des personnalités engagées dans ce combat, comme Antoine Vayer, professeur d'éducation physique, Michel Caillat (du mouvement Critique du sport) ou l'association 100 % sport pur, de Toulouse. La ville d'Orléans n'a pas voulu accueillir leur conférence de presse, vendredi matin. Quant à la Société du Tour, elle avait dit oui, avant de se récuser. Finalement, c'est le conseil régional du Centre qui a prêté une salle. Jérôme Chiotti en a profité pour répondre aux questions de Libération.

Que pensez-vous du Tour 2001?

J'ai encore regardé l'épreuve à la télévision. Mais avec un autre oeil. Par pure curiosité. Je voulais voir si les choses avaient évolué. Je suis peut-être pessimiste de nature, mais je ne faisais aucune confiance à la nouvelle charte éthique du Tour, qui ne garantit rien. J'ai donc regardé le Tour comme un spectacle. Je me suis b