Munich envoyé spécial

Depuis le début des Mondiaux, l'équipe de France était plongée dans la morosité. Par manque de résultats, et vendredi matin n'y changea rien. Djamel Bouras (moins de 81kg), battu au deuxième tour par le Turc Irakli Uznadze qu'il dominait, est victime d'un ippon imaginaire. Un vent de révolte s'était alors levé dans le camp français. Fabien Canu, le directeur technique national, a déposé une réclamation officielle auprès de la commission d'arbitrage, qui ne changera rien. L'hécatombe tricolore s'est poursuivie avec les défaites d'Amina Abdellatif (cinquième en moins de 70kg) et Lucie Decosse, tombée au premier tour des moins 63kg.

Humilité. Puis dans la soirée, ce fut l'éclaircie, soudaine, délivrante, lorsque Frédéric Demontfaucon a conquis le titre des moins de 90kg, face au Géorgien Zurab Zviadauri. A 28 ans, Demontfaucon dont l'humilité est légendaire au sein du groupe France, touche enfin l'or. 5e à Chiba en 1995, médaille de bronze de Sydney malgré une opération des ligaments croisés aux deux genoux, 3e aux championnats d'Europe à Paris en mai, il donne à la France son premier titre. «C'est un travail de longue haleine, a-t-il lancé. Mais je ne suis pas surpris. On travaille pour ça.»

Stimulation. Stéphane Traîneau, le patron de l'équipe masculine, précise: «Il nous a demandé expressément de le stimuler toute la journée». Pour détendre l'atmosphère.

Aujourd'hui, entrée en lice de Marie Claire Restoux, Magali Baton, Larbi Benboudaoud et Daniel Fernandes