Ces dix dernières années, le judo s'est mondialisé. A part peut-être par exemple l'Indonésie ou Taiwan, il n'existe plus de petits pays. La mainmise d'écoles comme le Japon, la France ou la Hollande n'est plus aussi forte qu'avant. Et cela en partie à cause de l'ouverture et de l'éclatement du bloc des pays de l'Est. Ce sont aussi ces combattants-là qui ont fait de cette discipline, un sport en pleine évolution. Il y a encore cinq ou six ans, leur entraînement était bancal. Maintenant, que les athlètes soient russes, ukrainiens, géorgiens ou azéris, ils se sont mis au niveau des autres grandes nations de judo. Même les pays les moins forts sont maintenant présents dans toutes les catégories.
Ces pays de l'Est ont surtout fait avancer le judo en y apportant leur touche personnelle, souvent directement issue de la lutte, le sport de combat traditionnel, identitaire dans leur société.
Sans doute qu'avec le retour d'une certaine stabilité politique dans ces pays, le sport de haut niveau et donc le judo, a pu enfin se restructurer, se réorganiser. Leurs athlètes font beaucoup de tournois à l'étranger, se mesurant aux «grandes» nations du judo. A force de baigner dans ce «grand bain», leurs techniques s'intègrent aux techniques traditionnelles, et bousculent la physionomie pure et dure du judo. Par exemple, on trouve maintenant chez les plus grands des mouvements comme «la pelleteuse» (prise sur le pantalon suivie d'une poussée). Mêmes les Japonais, avec leurs nombreux stages à l'ét