C'est un Schumacher qui a remporté le Grand Prix d'Allemagne. Mais pas vraiment celui que le public attendait. Pour la troisième fois de la saison, c'est Ralf, le cadet de la fratrie qui est monté sur la plus haute marche du podium.
Lucide, Ralf Schumacher a reconnu que la chance n'est pas étrangère à son succès. Comme Barrichello, Villeneuve, les pilotes Benetton, Fisichella et Button, et enfin le Français de l'écurie Prost Jean Alesi (1), il est un des rares à avoir échappé à l'hécatombe qui a décimé cette douzième épreuve de la saison.
Tout commençait de la pire des façons pour Michael Schumacher, qui ne se faisait pourtant pas d'illusion sur la possibilité d'obtenir sa 51e victoire devant son public, tant les pilotes des Williams-BMW avaient dominé les deux jours d'essais. Juan Pablo Montoya, le Colombien avait d'ailleurs obtenu la première pole-position de sa carrière samedi, avec un avantage de quelques millièmes sur son équipier Ralf Schumacher. Michael Schumacher et les pilotes McLaren étaient relégués loin derrière.
Catapulté. Le pilote de la Scuderia avait donc pour principal objectif de limiter les dégâts en attendant de retrouver un circuit plus favorable à sa monoplace. Mais dès le départ, l'Allemand sent le moteur de sa Ferrari s'étouffer, tandis que le peloton l'avale à pleine vitesse. Schumacher rentre la tête dans les épaules, craignant le choc. Le sort désigne le Brésilien Luciano Burti qui, masqué par un autre concurrent, n'a pas vu la Ferrari au ralenti. Le