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Libération

Le Tour du renouveau des corticoïdes

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Bilan d'une 88e édition courue à une vitesse record.
publié le 30 juillet 2001 à 0h12

Lance Armstrong, qui remporte le troisième Tour consécutif de sa carrière, a établi le deuxième record de vitesse de l'histoire de l'épreuve, à 40,070 km/h de moyenne sur 3454 km. Le Tour le plus rapide (40,276km/h) était déjà signé Armstrong, en 1999, Pantani réalisant le troisième temps en 1998, l'année de l'affaire Festina.

L'EPO moins visible

La généralisation de l'EPO dans le peloton a pourtant souffert de la peur du gendarme. La récente perquisition sur le Giro a fait réfléchir. Pour l'heure, un coureur de l'équipe Euskatel, Del Olmo, a été renvoyé du Tour pour un contrôle positif à l'EPO. Seuls huit tests par semaine étaient effectués sur cette molécule dopante par le laboratoire de Châtenay-Malabry, auxquels s'ajoute une dizaine de contrôles inopinés. Les bilans définitifs ne seront possibles que dans une semaine. Les résultats des analyses d'urine prennent trois jours pour les substances dites classiques (Ventoline, corticoïdes) et six jours pour l'EPO.

Le bilan des premières analyses, rendu public hier par l'UCI, porte sur 122 flacons sur un total de 170 prélèvements. Le quart de ces flacons est positif aux corticoïdes, selon l'UCI, qui n'ajoute pas les résultats des traitements de l'asthme. Ces deux produits, à mi-parcours, étaient présents dans presque 45 % des tests selon le CPLD (Comité de prévention et de lutte contre le dopage), un niveau inquiétant, similaire à l'an 2000. «Le recul de l'EPO expliquerait le retour des corticoïdes», confiait à Libération Michel B