Munich envoyé spécial
L'équipe de France doit analyser assez rapidement le résultat d'ensemble des championnats du monde qui se sont achevés hier. Le bilan des médailles le plus faible jusqu'ici, c'était Hamilton en 1995 et Birmingham en 1999 (quatre dont une d'or à chaque fois). Ce week-end, ce quota est descendu à trois médailles, mais deux en or. Fabien Canu, le directeur technique national, espérait cinq médailles dont deux titres. Certes, Frédéric Demontfaucon en moins de 90 kg et Céline Lebrun en toutes catégories sont en or, mais leurs performances n'ont pas suffi à effacer la morosité ambiante. Chez les garçons, c'est flagrant. Stéphane Traineau, le nouveau directeur d'équipe, dresse un constat connu depuis longtemps: «Les gars sont timorés. Ils ne se déplacent pas assez et ont du mal à gérer les combats. Ils ne profitent pas du travail qu'ils ont fait et du coup, n'expriment pas leur judo.»
Problème tactique. Pourtant, l'ancien médaillé de bronze à Sydney insiste pour dire que ses garçons étaient prêts pour cette compétition: «Djamel Bouras (éliminé au deuxième tour, ndlr) n'a pas eu le temps de s'exprimer. Jérôme Dreyfus a eu un tirage de fou. Pour Larbi Benboudaoud (sorti au premier tour, ndlr), ce sont les premiers mondiaux qu'il rate en six ans. Tous ont eu du mal à entrer dans la compétition. On n'arrive pas à mettre en place une tactique et à s'y tenir pendant tout le combat.» L'aspect purement tactique revient d'ailleurs très souvent dans la bouche des entraîne