Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, qui enterrait mardi Guy Hermier à Marseille, a tenu à réagir hier aux révélations de Libération concernant la «stupéfiante pharmacie» de la délégation française aux JO de Sydney. La liste des 580 médicaments, dont l'importation en Australie avait été négociée par la commission médicale du CNOSF, le comité olympique français, comportait en effet 57 produits interdits par le CIO. 36 pouvaient être administrés aux sportifs avec une justification médicale, 3 étaient interdits au-delà d'une certaine dose, mais 18 étaient purement et simplement interdits. Confirmant que cette liste relève «de la seule autorité du CNOSF», la ministre souhaite, dans un communiqué, que l'Agence mondiale antidopage se saisisse rapidement des questions soulevées par les produits interdits. La multiplication des ordonnances dans certaines disciplines comme la natation, l'aviron ou le cyclisme, qui comptent une proportion anormalement élevée d'asthmatiques, jette en effet une suspicion de «dopage médicalisé» sur ces sports.
«Inventaire». La ministre se félicite en revanche de l'initiative de clarification du CPLD (Comité de prévention et de lutte contre le dopage) à propos du Tour de France 2001. «Une réunion s'est tenue le 20 juin au CPLD, à laquelle ont participé le ministère de la Jeunesse et des Sports, le ministère de la Santé, l'ordre des médecins, le CNOSF et les médecins des équipes participant au Tour... qui a conduit à un protocole extr