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Libération

L'athlétisme cherche un autre souffle

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Nombre de stars absentes du Mondial. Pas les soupçons de dopage.
publié le 3 août 2001 à 0h19

Edmonton envoyés spéciaux

Edmonton n'est pas Toronto et les meilleurs championnats du monde d'athlétisme n'égaleront jamais l'énorme impact des Jeux olympiques. Mais, à partir d'aujourd'hui, les Canadiens, presque aussi accros au sport spectacle que leurs voisins américains, vont se consoler d'avoir raté le coche des Jeux de 2008 avec les dix jours de compétition qui débutent dans la capitale de l'Alberta, à l'ouest de leur pays-continent. Comparés aux derniers mondiaux de Séville en 1999, le site et le décor (une ville nord-américaine prospère, enrichie par le pétrole et perdue dans les Grandes Plaines) sont insipides.

Sur le papier, le programme des 2 000 athlètes et 3 000 journalistes présents au Commonwealth Stadium fait un peu douter. A cause des absents, des malades, des disparus corps et biens, des non-qualifiés, voire même des retraites anticipées. En vrac, sur 400 m, l'Australienne Cathy Freeman, visiblement affectée du même syndrome dépressif que son ex-rivale fantôme de Sydney, Marie-José Perec, et Michael Johnson, la locomotive de Waco aux baskets dorées, ne fouleront pas le tartan d'Edmonton. Sur 200 m, pas de Colin Jackson. Pour le 100 m femme, Christine Aron est blessée et décidément pas au point. A la perche, Jean Galfione, incapable de franchir les hauteurs requises lors de l'ultime rattrapage de Monaco, n'est pas là tout comme son adversaire russe, Maxime Tarasov. Et on en passe.

Cicatrice. Mais, surtout, les 8es Mondiaux d'athlétisme s'ouvrent sous le joug de